œuvre d'art: Peinture contemporaine abstraite; "Un tableau d'art contemporain doit pouvoir sortir sans sa bonne!" Claude Monet.
Traduit par "Petites lumières de l'océan" et tout est dit. Néanmoins, lorsque l'Artiste peintre contemporain s'attaque à la restitution en art abstrait où il s'agit plutôt d'évocation un peu comme les valences (potentiel de liaisons entre atomes ou ions) l'on s'approche tout au plus...,
l'on se heurte souvent à l'incrédulité hébétée du regardeur sentant qu'un pan entier du Monde lui échappe. Et c'est bien l'état dans lequel je me trouve quand découvrant une fois de plus l'œuvre en cours je me rends compte des grandes difficultés d'une synthèse qui avec un peu de chance pourrait même devenir artistique. Explication donc...
A l'instar de la bio-ingénierie (la Nature ayant dans sa grande générosité ventilé les expressions d'un même flux de manière très différentes) il suffit d'observer les grands dénominateurs communs, qui par mimétisme, qui par effet de seuil, qui par analogie ou association improbable peuvent nous permettre de dénouer les nœuds Gordiens d'une équation à simplifier à tout prix, restant abordable. Gros programme dont la peinture contemporaine peut, à son niveau de résonances, s'emparer.
Heureusement l'enchantement du Monde me signale toujours par un chant, un bruissement ou un reflet la faille par laquelle se précisent les découvertes possibles, suivant des schémas variables mais qui dans l'ensemble restent tous accessibles. Pour peu que d'avoir une grande confiance et une ineffable patience, "se mettre en état de grâce avec le Hasard" selon A. Breton, deux vertus requises et beaucoup de chance.
Peindre n'est pas difficile. Apprendre, travailler sans relâche, apprendre encore et... oublier la technique. Se faire instrument de ce qui résonne, ce qui chante et le retranscrire au mieux sans repentir; "se faire le guetteur des signaux énigmatiques de la vie".
De grands sujets me mobilisent: Le temps qui n'est que l'ombre d'une éternité, l'instant-lumière de toute émotion profonde, le fugace, l'énergie et ses flux, la matière constitutive et ses apparences, les grandes cristallisations, l'espoir, la poésie des rythmes, le désir, notre langage et celui des autres êtres vivants, la mort, la lumière et ses limites, l'Amour, les grondements de la Nature et le silence de l'Espace, la beauté, la Bonté, la magie résiduelle de ce qui fût un jour, une nuit, les lignes d'univers, ce qui nous dépasse, l'inatteignable et l'essai farouche et résolu de s'y confronter quand même, sans honte et sans faux pas, tomber, se relever, rire encore et s'émerveiller. Ré-enchanter s'il le faut, chanter toujours, d'une façon ou une autre: célébrer.
Chaque tableau comme un pas, chaque pas: un beau pas. Posés, réfléchis et maturés: Autant de clichés, d'arrêts figés comme en échos en suspend aux questions qui nous traversent, autant de tableaux à l'huile comme des parfums et des danses enivrantes célébrant l'attente fertile non comme temps mort mais comme berceau de toute Humanité, de toute Nature patiente et contemplative poussant à la curiosité, à l'altérité. Puis avancer, ensuite, plus loin.
Ce tableau à l'Huile "Sea-ty-lights" comme la surface du discours de Timée de Locres de Platon: "La Cité idéale" sous les miroitements de l'Ordre de la Nature, la formation de l'Univers, de l'Homme-microcosme". Comme la surface "des choses", de nos "bulles-univers" des moi; surface mouvante-dansante-changeante et élastique...
Une multitude de soleils (toujours le même et pourtant différents à chaque fois) dansent à la surface valente des possibilités infinies du fractal des Forces en présence, véritable "p-brane-limite" monochromatique:
L'on voit une cité de loin par diffraction, Vagues-Atlantides perdues ou simplement espérées..., et l'Ocre, comme en ciel, donnant l'air nécessaire à la séparation horizontale des états (Liquides et gazeux). Promesse imminente d'une élévation, d'un échange, d'une transformation à venir qui viendra disperser sur des terres plus arides les bienfaits de cette alchimie. L'on sent le souvenir et l'attente comme en espoir contenu, le calme et ses nombreux avenirs. L'on entends le ressac et les clapotis de la brise, l'incertain et le flou, l'hésitation flottante et ambigüe d'un devenir, le fil de l'onde, le calme encore, le calme enfin. L'attente et le désir mènent à l'extra-lucidité bien souvent. C'est cela peindre, rendre visible l'invisible au plus Humain des Homme.
"Indépendamment de ce qui arrive, de ce qui n'arrive pas, c'est l'atlante qui est magnifique"
André à Barenton, devant la Fontaine
Format | Médium | Année |
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? à définir | Huile sur Toile | 2015 |
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